Mot de l'éditeur: "Voici un objet littéraire difficilement identifiable, une suite de surprises et d’originalités thématiques, syntaxiques et langagières qui n’ont de cesse de déconcerter. Un homme redonne vie à ses morts. Père, mère, grands-parents, enfants, renaissent sous la plume acérée de l’auteur. Et ce, dans un monde de sang, de cadavres, d’ombre et de lumière. Autant de saynètes qui évoquent les danses macabres médiévales et les complaintes d’Hamlet. À ses côtés, le lecteur… désorienté, privé de ses repères. Le style syncopé du texte rend paradoxalement vivant cet halètement vers le « lâcher prise », travail de sape de toute généalogie et avancée vers la mort. Avancée qui est un retour à la vie et en particulier à l’enfance.
L’auteur : Né en 1968, Dimitri Bortnikov a fait des études de médecine, ratées, puis l’armée, deux ans au Pôle Nord. Puis arrivée en France en 2000, l’écriture. Premier roman couronné en Russie par le Booker Price. Publie aux éditions du Seuil et Noir sur blanc. Cuisinier particulier chez une comtesse russe à Paris, en cerf-volant, puis affranchi passe complètement à l’écriture en français. Encore vivant. "
C'est un drôle de texte écrit par un drôle d'auteur. Humour noir, thèmes noirs, souvenirs noirs et style blanc. Pas de ponctuation, ou presque pas. Des phrases brèves. On lit, d'abord dérouté, ensuite enchanté. On adore ou on déteste mais on ne reste pas indifférent face à Dimitri Bortnikov qui parvient à mélanger le dramatique, la folie et le cocasse.
Extrait: " Le fils prodigue est de retour. Quand sa mère et son père sont morts. Le fils prodigue rentre chez lui. Hourra! Chhh! Pas si fort! Les légendes marchent plus. Ça n'a jamais marché. "
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