dimanche 22 décembre 2013

L'Attaque des Titans

L'attaque des Titans, Hajime Isayama; Pika Editions (4 volumes en France & 12 au Japon, série en cours).

    Encore une fois, je me suis fais avoir en beauté par une lecture (c'est une habitude, ou quoi?) et encore une fois je ne suis pas déçue du voyage... suffisait juste de ne pas manquer le bon train.

  Mais je m'explique: L'attaque des Titans, manga arrivé sur nos terres en juillet dernier avait rapidement attiré mon œil de mordue (et c'est pas peu dire dans le cas présent) de créatures bizarres. "Tiens! Un grand bonhomme sans peau qui sourit machiavéliquement à un autre petit bonhomme armé! Mais qu'est-ce que cela peut bien donner?" m'étais-je exclamé aussitôt que la couverture était apparue sous mes yeux. Malheureusement, le peu que j'en avais parcouru et le dessin très particulier de Hajime Isayama ne m'avait pas donné envie de découvrir ce monde de titans et le manga ne m'avait pas suivit dans ma bibliothèque. 


Je vous vois venir: "Ah, d'accord! Mais alors, pourquoi en parler?" et bien tout simplement parce que, afin de ne pas mourir idiote je me suis permise de regarder quelques épisodes de l'adaptation animée de ce manga et là... ce fut the révélation de cette fin d'année! Si, si. 

  Comme j'aime bien faire des résumés, je m'empresse de vous dévoiler le synospis (simple mais très efficace) de ce manga haut en globules rouges.


   L'histoire se déroule dans un monde mixant entre le fantastique et la dystopie: en gros l'humanité a faillit y passer et tout le monde est revenu à la bonne vieille mode de l'époque où internet n'existe pas (comme dans les cauchemars des geeks, dingue). Un beau jour, des titans, créatures humanoïdes dévorant tout être humain qui leur passe sous le nez, sont arrivés et l'humanité s'en est sortit de peu. Les quelques survivants qui restent décident de s'enfermer dans une ville à trois murailles quasi infranchissables avec leurs 50 mètres de hauteur - un titan au mieux de sa forme ne mesurant que 15 mètres -. 


Mais voilà que cent ans plus tard, une fois que tout le monde se croit bien à l'abri un titan colossale, à entendre par là qu'il mesure largement plus de 50 mètres, fait tomber la première muraille. Vous imaginez bien que tous ses autres copains titans sont furieusement heureux de pouvoir entrer dans la première partie de la ville pour y faire un bon festin d'humains! Miam! Miam!


  Maintenant que ce petit résumé vous à mit l'eau à la bouche, je vous voir courir gaiement vers le reste de cette chronique, tel le petit faon que vous êtes!

  En quoi L'attaque des Titans est-il un bon manga? 
  D'abord par son atmosphère: même si l'histoire est très basique (un monde dangereux, un jeune héros bien entouré qui cherche vengeance et réponse, etc...), la manière dont la travaille Hajime Isayama est très bonne. Les chapitres sont denses et bien rythmés, le lecteur est sur les nerfs du début jusqu'à la fin et après sa lecture il doit bien attendre cinq petites minutes pour se rappeler que non, les Titans n'ont pas encore envahis le monde réel, merci bien! Par certains points, ce manga m'a fait pensé à FullMetal Alchemist et la terre entière sait déjà à quel point FMA est un manga qui m'est cher, autant dire que je fais un énorme compliment à Hajime Isayama! Pourquoi FMA? Pour l'ambiance militaire et désespérée, ainsi que pour la claque que l'auteur nous donne: ici pas de demi-mesure: tu te fais chopper par un titan, tu meurs. Point. J'aime quand les personnages et les lecteurs sont malmenés par les auteurs, il ne peut en ressortir que du bon. Et du bon, il y a en a avec ce manga!


  Ensuite pour la maîtrise du mouvement de l'auteur. Certes son dessin n'est franchement pas beau (Hajime Isayama a un style très... "old school", dirons-nous) mais le souffle qu'il donne à ses scènes de combats est tout bonnement génial. 


  Et enfin... bah pour les titans, quand même. Réussir à créer un monstre qui ne soit ni trop cliché ni trop compliqué est souvent un exercice périlleux et ici les monstres sont aussi moches que terrifiants (je suis titanisée, même... oui je sais, la blague est nulle, et alors?), le juste milieu pour être accrocheurs et dévoreurs d'humains, le rêve.

En bref: un manga dark bien comme on les aime, à découvrir rapidement!
Le moins: il faut du temps pour s'adapter au dessin.
Le plus: du sang! du sang! du sang! Non, je plaisante. Le plus? Le rythme.

Bonus: Je vous conseille vivement de jeter un coup d'oeil à l'anime qui est un pur petit bijou pour les yeux. Pour ceux qui ont du mal avec les scènes de dégustations d'humains, sachez que l'anime est légèrement moins gore que le manga et que la plupart du temps c'est annoncé mais pas montré. Ensuite, le dessin est beau (youhouh! Merci Bouddha!) et le mouvement est tout aussi bien maîtrisé que dans le manga. Vous rêviez de cadeaux pour Noël, n'attendez plus: les Titans seront votre cadeau!


  Le Saviez-vous? Comme les Japonais adorent les films live, il y en a déjà un de prévu pour L'attaque des Titans et je dois dire que l'affiche est... titanesque!



mercredi 11 décembre 2013

Challenge Cold Winter 2013: Les lumières de Haven

Les lumières de Haven, Pauline Bock, ed. Scrineo Jeunesse.

  En ce début de mois de décembre, j'ai enfin pu commencer le challenge Cold Winter!!... Malheureusement cela commence mal car le premier roman de la jeune Pauline Bock m'a laissée plus que perplexe.

  L'histoire est simple: cinq lycéens, amis, se retrouvent dans un monde parallèle, Haven (super excuse pour sécher le bac, yahooh!). Malheureusement, leur arrivée incongrue provoque tensions et conflits dans la capitale, La Falaise et l'aventure de nos jeunes héros est périlleuse. A première vue, l'univers d'Haven est charmant, restant volontairement bloqué sur une époque proche du XVIIIe siècle français, il fut décidé que ce monde merveilleux s'inspirerait de nos chers Philosophes des Lumières pour la paix de tous. Seulement, certaines personnes de l'ombre ne sont pas du même avis et le danger rôde à Haven. Jusqu'ici tout le monde suit?
  Je ne peux malheureusement pas en dire plus car se serait révélé trop d'éléments importants pour l'histoire et comme j'ai horreur de spoiler un livre, j'évite de le faire, même si le résumé reste assez flou. On est en mode serpent qui se mort la queue, aujourd'hui...


  Mais tout cela est très bien: de l'aventure, un monde nouveau, des personnages bien pensés alors qu'est-ce qui cloche? 
 Et bien... les détails. Pour commencer, le monde d'Haven est réellement bien imaginé, on sent que l'auteur a mis du temps à travailler son monde et cela donne une bonne matière mais il y a durant toute la lecture une atmosphère candide (Ouaip, comme celui de Voltaire) qui pèse lourd sur le roman, et c'est vraiment là que ça cloche.


  Que l'auteur soit jeune n'est pas dérangeant, mais il y a des moments où l'on se demande si Pauline Bock ne vient pas d'un autre monde, justement. Le gros point noir concerne directement ses héros. Un lycéen normal n'utilise pas un vocabulaire chic, comme "songe", "imbécillités" ou encore "semblant d'honneur". Autre chose, les personnages, bien que très bien pensés ne l'oublions pas, sont assez passifs. Pour mieux m'exprimer, je dirais que l'auteur cherche tellement à les différencier les uns des autres, ce qui en soit est louable, qu'elle a légèrement oublier de leur donner un corps propre. Pour reformuler: ils sont encore au stade de l'ébauche question caractère ce qui rend la lecture très "neutre" sur certains côtés. Autre chose qui m'a particulièrement choquée: depuis combien de temps l'auteur n'a pas vu une lycéenne de 17 ans? Car l'une des répliques du chapitre IV, m'a laissé pantoise, je dois dire:

" - Il est plutôt beau garçon, n'est-ce pas? (...) Combien de jours me donnez-vous?
- Euh... Pour quoi faire? se troubla Charlotte.
- Pour le séduire, bien évidemment! répliqua la demoiselle d'un ton hautain. Ah, il est vrai que vous êtes bien jeune." 

J'avais presque envie de prendre la "demoiselle" par la main pour la placer à la sortie d'un lycée tellement l'image de la jeune lycéenne "jeune" et naïve m'a semblé presque déplacée sur le moment. Que les personnages soient des lycéens simples, ni trop "populaires" ni trop "impopulaires", d'accord, mais que sur quatre lycéennes qu'il n'y en ai pas une seule qui soit dans la norme actuelle, à moins d'avoir affaire à des geeks c'est physiquement impossible de nos jours (et encore!).


  Comme je l'ai dit précédemment, tout cela n'est que détail, mais c'est souvent là qu'une lecture peut plaire ou non. Dans le cas présent, j'ai eu énormément de mal à rentrer dans l'histoire, pourtant je ne suis pas une lectrice difficile, au point d'avoir passé beaucoup de pages à lire en diagonale. Je ne juge pas Pauline Bock d'auteur médiocre parce que justement elle est loin d'être médiocre! Pouvoir créer un monde aussi crédible est dur et rare de nos jours, surtout à son âge (quand on sait que de nombreux écrivains plus âgés restent dans les clichés) et le style de l'auteur est particulièrement mature. J'ai beau critiquer (pour changer), j'ai aimé l'atmosphère du livre, même si, malheureusement, je n'ai pas su entendre la chanson pour entrer définitivement dans le monde d'Haven...



En bref: Une lecture amusante mais sans plus qui laisse un peu sur sa faim.
En moins: J'ai particulièrement aimé l'instant de magie pure où le nom de l'ennemi apparaît dans le cerveau des héros alors même qu'ils n'apparaissaient nulle part ailleurs, dans les chapitres précédents.
En plus: Les idées de base pour l'intrigue sont très bonnes et laisse présager de belles découvertes livresques. Pauline Bock est une auteur à suivre. En tout cas, je serais là pour son second roman, promis!

mardi 10 décembre 2013

Hunger Games

Hunger Games II, L'Embrasement. Sortie en salles le 27 novembre 2013.

  Ayant été tirée par le bras pour courir dans la salle obscure, j'ai été heureuse de voir le second opus d'Hunger Games. Moi qui m'étais promis de lire la trilogie avant la sortie de ce film je dois dire que je me suis encore une fois bien trompée sur mes capacités à retenir le temps qui s'envole trop vite... enfin. Que dire sur cette suite? Du bon, du moins bon, et du très bon! Voyons, voyons!

  Mais avant de commencer ma chronique, je voudrais m'assurer que vous ne soyez pas perdus à cause de votre mémoire défaillante. Ne niez pas, votre air de poisson hors de l'eau parle pour vous, vous avez tout oublié du premier film! Diantre!


Pour vous éviter les huées poussés par des génies de la mémoire, je vais donc vous remettre les pendules à l'heure en vous rappelant que Katniss et Peeta ont vaincus la cruauté du Capitole en jouant serré avec leurs baies empoisonnées, gagnant ainsi le droit de vivre un peu plus longtemps et surtout de devenir les vainqueurs des 74e Hunger Games. 


  Mais cette victoire a un prix: les "amants maudits" sont dans l'obligation de continuer leur comédie romantique, toujours filés par les caméras du Capitole, et tous deux se retrouvent blessés par leur aventure dans l'arène: cauchemars et souvenirs morbides les assaillent sans cesse, rendant leur force de caractère aussi fragile que feuille en hiver. 


  Seulement, pour la jeune Katniss, le danger rôde toujours, le Président Snow n'a pas particulièrement apprécié la mutinerie de la Fille du Feu et il lui fait bien comprendre. Voilà notre héroïne obligée de se ranger afin d'éviter quelques "accidents" à sa famille et son ami, Gale. Durant toute la tournée des "amants (plus si) maudits (que ça)", les districts grognent et commencent à se rebeller contre les Pacificateurs, laissant le peuple de Panem s'enflammer doucement. Tant mieux! Les 75e Hunger Games seront donc réservés aux anciens vainqueurs de ces derniers années, obligeant Katniss et son désormais ami, Peeta a retourner en enfer.


  Ce deuxième volet d'Hunger Games sombre un peu plus dans la violence du monde de Panem inventé par Suzanne Collins, et nous n'allons pas nous en plaindre! L'histoire s'accélère et la lutte commence réellement. Katniss prend l'allure d'un Robin des Bois des temps modernes, réellement, mais sans le désirer pour autant. Ce rôle de guide, elle ne l'a jamais demandé et l'héroïne semble endosser difficilement la tâche face aux événements qui arrivent. Pire: elle a peur. La Katniss adolescente que l'on avait quitté avait souffert mais pensait s'en être enfin sortie. Ce retour dans l'arène la rend plus vulnérable qu'aux premiers temps et nous la rend plus humaine (elle m'avait semblé particulièrement antipathique dans le premier film). 


Pour partir sur cette émotion forte qu'est la peur, elle est accompagnée de toute une panoplie de sentiments durant le film: la colère, la tristesse, l'abattement, la révolte. Tout cela illustré par les couleurs et la luminosité du film, alors que la première partie est dans les tons hivernaux avec le gris et le bleu pâle, la seconde moitié est lumineuse de vert jungle et de rouge feu. Laissant présager une suite ardente. 

Mais ce n'est pas tout, un autre avantage de ce film est de nous laisser découvrir des personnages adultes, donc beaucoup plus matures que dans le premier opus. Chaque tribut/victime des 75e Hunger Games ont une valise avec eux, les rendant (plus ou moins) attachants et beaucoup plus crédibles que ceux de l'année dernière.


  Le jeu du bien et du mal du premier film disparaît pour laisser le spectateur dans une ambiance mystérieuse où sournoiserie et plans se mêlent afin de nous laisser dans le doute et la supposition jusqu'au bout.

  J'ai également particulièrement aimé la manière dont était traité le "triangle amoureux", si réellement triangle il y a. Alors que dans le premier film il était plus question de stratégie amoureuse, ici les liens humains sont réels et bien plus torturés pour Katniss qui tombe amoureuse trop tard d'un garçon pour un aimer au autre au mauvais moment. 


 Et maintenant les points négatifs! Tadam! Tout d'abord la longueur de certaines scènes qui sont bien plaisantes mais pas forcément utiles question montre-au-poignet (je pense notamment au longue vision de décor au début ou encore aux dialogues entre sœurs ou encore entre "vilains méchants pas beaux" qui se répètent gentiment). 


Ensuite, je pointerais également l'absence de musique. La personne qui m'a gentiment tiré dans la salle de cinéma m'avait assuré que la BO était excellente. Manque de bol, j'ai beau avoir fait le maximum (moi qui ne suit pas du genre à tendre l'oreille), je n'ai absolument rien entendu. Ensuite, la fin. Je ne vais rien spoiler, bien évidemment. Mais n'ayant pas lu le livre (honte à moi, encore) j'ignore si la fin est proche ou non du roman, pourtant, elle m'a semblé tellement abrupte et incongrue (et surtout trop rapide!) que ça m'a choqué. J'avais limite envie de dire à la caméra de continuer à tourner!
  Comme vous pouvez le constater, mes points négatifs ne sont pas nombreux, mais suffisamment pour être pris en compte, non?

En bref: une suite logique qui devient intéressante. Un film à voir, on ne le regrette pas.
Le moins: la longueur du film, c'est dure d'attendre pour aller aux toilettes.
Le plus: bien qu'elle m'agace beaucoup, j'adore le personnage d'Effie Trinket, elle ne change absolument pas, c'est reposant dans un monde tellement sombre!

La Reine des Neiges

La Reine des Neiges, Disney. En salle depuis le 4 décembre 2013.

  Il est important de ne pas trop oublier son âme d'enfant et cette fin d'année 2013 est une bonne excuse pour aller courir au cinéma voir le nouveau Disney: La Reine des Neiges. Un pur moment de magie!

  Comme j'aime bien étaler le peu de culture que j'ai, La Reine des Neiges est un conte écrit par le célèbre Hans Christian Andersen, l'auteur des non moins célèbres: La Petite Fille aux Allumettes, Le Vilain Petit Canard ou encore La Petite Sirène. Le conte qui nous intéresse, La Reine des Neiges raconte le périple de la petite Gerda qui part à la recherche de son ami Kay, prisonnier de la terrible Reine. 
Ce conte danois (oui, Andersen était Danois, dingue, non?) a connu de nombreuses adaptations plus ou moins fidèles. Les malheureux qui sont assez vieux pour se rappeler de l'année 1995 doivent certainement connaître l'adaptation en dessin animée qui était alors apparue sur nos petits écrans de télévision où la Reine était très... bleue. 


Plus récemment encore, Dargaud avait publié l'excellente bande-dessinée Cœur de Glace de M. Pommepuy et P. Pion. Un ouvrage aussi beau esthétiquement que sombre moralement où l'absurde côtoyait souvent l'horreur. 

  Mais que dire de la dernière adaptation? 


Tout d'abord: C'EST BEAU! Oui, mon cri du coeur était obligé d'être en majuscules, car oui: c'est beau! Moi qui adore les paysages d'Europe du Nord, voir un film où je peux découvrir la Norvège en été et en hiver, c'est tout simplement féerique, pour moi!


 Pour continuer sur l'esthétique du film, je dois souligner le fait que l'illustration de la neige est d'une beauté (et oui, toujours) remarquable, on a l'impression que pouvoir sentir le froid juste sous nos doigts tellement c'est beau de réalisme. 
J'ai eu un coup de coeur tout particulier pour la scène de "libération" d'Elsa, la jeune reine, qui est tout simplement époustouflante: entre le rêve de cathédrale et la magie du paysage.


  En parlant d'Elsa justement, ce personnage est clairement mon préféré de tout le film. Il pourrait être jugé simple de changer le rôle de la Reine des Neiges, pourtant ce serait se tromper! Si l'on suit l'idée d'Andersen, Elsa devrait être la "méchante" du film (elle fait tomber la neige en été, pas bien!) mais il n'en est rien. Au contraire, les studios Disney ont prit le contre-pied de ce personnage en donnant à Elsa un visage non seulement plus doux mais également plus humain. 


  Certes, sa charmante sœur Anna, la "princesse" du film est drôle, enjouée et pleine de bonne volonté, mais je trouve que la profondeur du personnage n'est rien comparée à la Reine des Neiges qui se voit prendre le rôle de la torturée malheureuse du film. Bien évidemment, ce film est - à la base - destiné aux enfants mais il ne faut pas oublier que Disney avait l'habitude de glisser dans ses oeuvres des allusions à l'Histoire Mondiale ou encore des thèmes beaucoup plus adultes qu'il n'y paraissait (on peut aussi bien citer dans ce cas Le Roi Lion avec sa tragédie à la grecque ou encore Pocahontas et ses questions de tolérance raciale), ici c'est clairement le thème à la Freud qui est visible avec une Elsa piégée entre sa véritable nature et le rôle qu'on lui a donné. De plus, la belle magicienne est remplie de remords et sa magie prend peu à peu l'allure de sa lutte intérieure, au risque d'en devenir mortellement dangereuse.


  Si je partais dans mes divagations, j'irai jusqu'à dire que le château de glace reflète le moi profond de la reine, mais comme ce n'est pas le propos, je continue ma chronique en sifflotant.


  L'histoire: deux sœurs en danger et une quête de bonheur est assez simple, mais elle a le don de marcher presque toujours, du moment que les éléments principaux sont correctement mis en place, ce qui est le cas ici.
On a une héroïne attachante qui, bien que naïve, n'en devient pas énervante et une dose juste d'humour dans un contexte relativement sérieux qui ne bloque pas à la gorge, je pense tout particulièrement au personnage d'Olaf joliment doublé par Danny Boon (surtout la chanson). 


  Le côté très "comédie musicale", contrairement à quelques films comme Rebelle ou encore Raiponce ne gêne aucunement ici et même, donne au dessin animé une dimension nouvelle qui redonne le sourire aux vieux fans de Disney. Enfin nous retrouvons des chansons à texte, avec un fond! Loin des "lalala" gentiment chantonnés à nos oreilles ces dernières années.

En bref: Un joli conte de Noël bien réalisé et bien réfléchi, Merci Disney!
Le moins: Etant une grande fan de Tolkien, j'avoue avoir eu du mal avec le physique des trolls... mais bon, chacun sa vision, pas vrai?
Le plus: Elsa, Elsa, Elsa et oh! Elsa! Un vrai coup de coeur pour cette Reine des Neiges!