lundi 25 mars 2013

Cesare

Cesare, tome 1 & 2, Fuyumi Soryo, ed. Ki-oon.

Cela faisait plusieurs semaines que les éditions Ki-oon nous faisait difficilement patienter en nous promettant une belle découverte avec Cesare, fresque historique d'un des grands personnages de la Renaissance Italienne. Quand Ki-oon promet on ne peut que sauter de joie!

 Le manga Cesare (aux dernières nouvelles, sept tomes en cours) de Fuyumi Soryo relate la vie de Cesare Borgia, fils de Rodrigo Borgia (un certain Pape Alexandre VI). Pour ceux qui s'y perde un peu c'est ce petit bonhomme dans la dernière série à succès de Canal +, Borgia, joué par l'acteur Mark Ryder.



Même si à l'époque, les gens le voyaient certainement plus comme ça (ici peint par Melone). 


Nous avons ici affaire à un Cesare Borgia encore jeune puisque le damoiseau a tout juste seize ans et va encore à l'Université de Pise. 
 

Mais n'allez pas imaginer que sa vie d'étudiante est paisible, quand on s'appelle "Borgia" ce mot-là n'existe pas dans le dictionnaire. Entre complots au Vatican, bagarre entre élèves et meurtres au coin des rues Cesare a de quoi s'occuper et surtout de qui. Notre prince fait la rencontre du héros (presque secondaire, le pauvre) du manga: Angelo Da Canossa. Comme son nom l'indique, Angelo est aussi candide que ses homonymes et son camarade Borgia va lui apprendre la vie, et pas toujours de manière douce. 

Même si le nom de l'auteur m'était -plus ou moins- connu, je n'avais jamais lu aucune de ses oeuvres, et je commence à le regretter tant son style est beau. D'un réalisme épuré on a la joie de (re)voir des lieux connus comme la Chapelle Sixtine ou la Tour de Pise, et de découvrir des personnages historiques comme on ne les avait vu (personnellement, j'ignorais la tête de Savonarole...). 

En bref: Un excellent début de série où les histoires (grandes et petites) se mêlent pour donner un manga plein d'intrigues comme on les aime. 
Le mieux: Le genre historique, c'est bête, mais personnellement je suis une grande amoureuse de l'Histoire, il n'y a rien de mieux pour m'attirer vers un livre.
Le moins: Pourquoi j'ai absolument envie de découvrir la série de Canal +, tout d'un coup?

Bonus: pour les curieux, je ne peux que vous guider vers ces deux oeuvres. En tant que fan de Sophie Chauveau (look) je ne peux que vous conseiller cette biographie romancée de l'un des plus grands génies de son temps, pour le manga je ne peux que vous inviter à le découvrir par vous-même vu que j'ignore également de quoi il s'agit, mais cet avis m'avait l'air plutôt favorable: look look. Bonnes lectures!

jeudi 7 mars 2013

DUL 1: Sublimes Créatures

C'est avec joie que je commence ce premier Dossier Univers Littéraire (ou DUL), une toute nouvelle rubrique sur ce blog où je plonge avec bonheur (ou pas) dans un univers littéraire entier. Alors ceux qui aiment les livres & leur adaptations: bienvenue!

  Lors d'une rencontre littéraire grâce au Spring Livr@Book 2012 (organisé par Tiboux), on m'avait vivement conseillé de lire le roman 16 Lunes. Afin de ne pas mourir idiote je m'étais procuré le livre et je l'avais commencé. Rien ne m'avait emballé, que ce soit le style, l'histoire ou encore l'ambiance. Le pauvre 16 Lunes n'est pas arrivé à la bonne période de l'année, et je n'avais même pas terminé ma lecture. Mais la saga de Kami Garcia & Margaret Stohl (les auteurs) n'avait pas dit leur dernier mot et elles ont réussi à me faire adhérer au fan club, finalement. 

   
  
    Sublimes Créatures, K. Garcia & M. Stohl, C. Jean, Pika Edition, collection Black Moon Graphics.

Je pense l'avoir suffisamment répéter sur ce blog: quand je lis une BD ou un manga, le dessin est primordial pour moi. Même si le scénario est le meilleur du monde, je ne le lirais jamais si le dessin n'est pas un tant soit peu soigné. Et on peut dire que la dessinatrice Cassandra Jean a un niveau de pro. Regardez-moi cette couverture: elle est "sublime" (haha)! Je n'ai donc pas pu m'empêcher de feuilleter l'ouvrage, gênant ainsi d'autres clients de ma librairie de quartier, avant de tomber littéralement sous le charme de cette adaptation graphique du roman phare du moment, de la collection Black Moon. 
  C'est donc à travers cette adaptation jonglant entre le manga et la bande-dessinée que j'ai découverts l'univers de Sublimes Créatures. Ce fut une découverte fantastique à mon sens puisque histoire qui tient sur la route plus trait de crayon parfait étaient au rendez-vous. 
Moi qui avais quasiment tout oublié des dix premiers chapitres lus, j'ai pu plonger sans aucun problème dans cet univers où se mêlent si bien magie, amour et références historiques (j'adore l'Histoire). Et puis le trait de Cassandra Jean apporte un charme supplémentaire de taille: faussement simple, il rend l'univers plus sombre et les personnages plus vrais. 
En bref: 246 pages de pur bonheur!

L’adaptation graphique m'a tellement "enchantée" (haha 2) que je me suis penchée un peu plus sur le film, et finalement, je me suis lancée (je remercie d'ailleurs l'amie fan de cinéma qui m'a accompagnée, je me serais sentie bien seule dans la salle, sinon). 

 

Sublimes Créatures, réalisé par Richard LaGravenese avec Alice Englert & Alden Ehrenreich dans les rôles principaux. Sortie le 27 février 2013.

 Malheureusement, les adaptations au cinéma sont connus pour anéantir les belles histoires et nombreuses sont les critiques plus ou moins gentilles. 
  Le premier problème qui se pose avec ce film, c'est que la production n'était vraiment pas certaine de son succès... et ça se voit. C'est bien simple, j'ai plus eu l'impression de voir un téléfilm qu'autre chose! Les éléments principaux qui faisaient toute la force brute de l'univers (comme la chanson, la télépathie ou encore la recherche historique) ont pratiquement tous été retirés ou alors minimiser à un tel point que ça en devenait ridicule. Le but d'une adaptation cinématographique est de rendre une histoire encore plus merveilleuse, pas de l'écraser à coups d'effets spéciaux et de clichés.
  La musique n'était pas à ce damner, tout comme le fil de l'intrigue qui s'est révélé presque caricatural à partir des vingt dernières minutes. 
 Cependant, un gros pouce vert pour tous les acteurs qui sont crédibles et touchants, même si -les pauvres- ils n'ont vraiment pas été gâtés par le script. Je pense particulièrement à Alden Ehrenreich qu'on ridiculise à plusieurs occasions dans le film (pour le plus grand plaisir du spectateur qui se tord de rire à plusieurs reprises). Mais je pense aussi à Viola Davis (vue dans La Couleur des  Sentiments) et à Jeremy Irons (vu dans Eragon), la première parce que je l'adore et le second parce que j'ai eu un coup de coeur pour lui (c'est bien de redécouvrir des acteurs sans qu'on s'y attende).
De très bons acteurs, de bons décors, et -à la base- une bonne histoire, mais malheureusement ces bons points ne suffisent pas à sauver ce film qui, je le crains, ne figurera jamais aux meilleures adaptations.

En bref: 2 h 04 qui auraient pu être mieux traitées autant pour les auteurs que pour les fans. 

  Mais malgré cet avis négatif, le film ne m'a pas dégoûté de l'envie de redonner une chance au livre 16 Lunes qui m'attendait gentiment sur son étagère. Et, curieuse et enthousiaste que j'étais, je me suis plongée dans la lecture... 
 
16 Lunes, K. Garcia & M. Stohl, ed. Le Livre de Poche Jeunesse, collection Black Moon. 

 J'ai eu, une fois de plus, un peu de mal à rentrer dans l'histoire (il faut dire que commencer un roman à deux heures du matin, quand on est épuisée, n'est pas l'idéal), mais une fois les premiers chapitres passés, je me suis retrouvée envoûtée par le premier tome de la saga de Garcia & Stohl. 


  Il n'y a pas qu'une histoire d'amour dans ce roman, mais aussi des histoires de légendes, d'Histoire Américaine, d'histoires familiales et surtout d'affrontement face à l'adversité. Si ce livre avait un sous-titre version Oly, ce serait: "Comment apprendre à s'adapter aux problèmes quand on risque d'en devenir un?". L'écriture des deux écrivains est pure, touchante, parfois drôle et parfois sombre, et surtout musicale: un vrai régal pour les yeux et les oreilles. 
  On voit tout avec les yeux d'Ethan et on en vient à découvrir le monde des Enchanteurs avec autant d'ahurissement et de curiosité que lui. Je pense que le fait que ce soit un garçon qui serve de narrateur aide beaucoup à marquer la distance avec le côté trop fleur bleu qui a choqué pas mal de lecteurs avec d'autres livres de la collection Black Moon. Ici, pas d' interrogations existentielles sur le prince charmant, plutôt des questions d'adaptation d'un ado normal qui rêve tellement de nouveauté qu'il finit par tomber en plein de dedans.

  En bref: 16 Lunes méritait sa deuxième chance: un pur coup de coeur! 

Du bonus? 
Si jamais vous désirez réentendre la chanson de la BA du film...


Florence & The Machine peut être également entendue dans les BO d'Hésitation et de Blanche-Neige & le Chasseur. Personnellement, j'adore cette artiste!