mardi 18 février 2014

Challenge Cold Winter 2013: Oksa Pollock

Oksa Pollock, t. 1: L'Inespérée, adapté du roman de Plichota & Wolf par Nauriel & Corbeyran. XO Editions, 12 bis.

 Bon... je sens que je vais me faire taper par les fans mais... je n'aime pas Oksa Pollock, voilà, c'est dit. Ouf! Mais comme juste dire "je n'aime pas" est un peu idiot, je vais argumenter... Enjoy?

  Pour parler des livres écrits par mesdames Plichota et Wolf, j'ai essayé désespérément de lire le premier tome de la saga d'abord lors de sa toute première sortie en grand format, mais j'ai plus survolé qu'autre chose, énervée par ce que j'ai tendance à appeler le "trop" d'imaginaire. Mais j'y reviendrais.


  Ensuite, ayant oublié ce premier tome et l'ayant donné (sans doute, je ne sais plus), j'ai réessayé il y a quelques mois avec la version poche mais cette fois, je ne suis même pas arrivée à lire jusqu'au deuxième chapitre! Diable. Mais qu'est-ce qui cloche? Et bien dans le cas d'Oksa Pollock, il y a ce gros problème de "trop" d'imaginaire. C'est un ressentiment qui m'est propre (mais que peut-être d'autre lecteurs reconnaîtront dans leur petit coeur douillet) et me pousse généralement à hurler ma rage lors en plein milieu d'une lecture...

 Mais je m'explique plus clairement: le "trop" d'imaginaire est synonyme chez moi de "trop" de clichés littéraires. Un petit résumé?
  Oksa vit dans une famille heureuse, elle vient de déménager et donc change d'école (à Londres, et hop la joie de l'uniforme) mais à tout de même son meilleur ami avec elle puisque lui aussi vient de déménager (quand vos deux familles travaillent dans le même restaurant et veulent en ouvrir un autre, logique me direz-vous). Oksa a toujours rêvée d'être une ninja et découvre par hasard qu'elle a des pouvoirs. Ensuite elle découvre qu'elle est l'élue, l'héritière que sa magicienne de grand-mère adule depuis sa naissance (grand-mère qui vit entourée de créatures étranges au dernière étage de la maison) et qu'il lui faut rester en vie. Entre temps, Oksa a également de se faire un pote bagarreur qui la brutalise dès le début de l'année et de se faire aimer également par son professeur principal qui passe son temps à lui chercher des poux dans la tête.
On continu?


  Voilà ce que j'appelle le "trop" d'imaginaires. Pourquoi avoir toujours les mêmes éléments de base? Je ne dénigre pas Oksa Pollock mais je déplore ce "trop" d'éléments qui reviennent sans cesse et qui ont l'art d'énerver le lecteur avisé qui aimerait être surprit un tant soit peu. Pourquoi une ado qui rêve d'être une ninja? Pourquoi Londres - référence à Harry Potter -? Pourquoi être l'élue et pas la lointaine cousine au cinquantième degrés - référence à Harry Potter -? Pourquoi un prof mystérieux tout en noir et agréable pour deux sous - référence à....? Imaginez-moi en train d'hurler quelques secondes... voilà... ça va mieux!

  Mais je ne suis pas ici pour parler des romans mais de la BD. Comme je suis du genre butée, je me suis mis "si ça n'a pas marché avec les livres, essaye au moins ça!" et le verdict est très mitigé. Malheureusement.


  Tout d'abord, je tiens à souligner que personnellement, le style "sage" de Nauriel m'a toujours plu. Je l'avais découvert avec la série Nanami (ed. Dargaud) et je dois dire que savoir que c'était elle qui illustrait l'univers d'Oksa Pollock a été un gros poids dans la balance pour que je tente pour une troisième fois l'aventure. Globalement, les planches sont jolies, claires et encore une fois, Nauriel fait la différence entre le monde réel et le monde fantastique avec son jeu des couleurs et des lumières. Un petit charme pour cette BD mais ce petit bonheur personnel ne fait pas tout pour cette oeuvre graphique. 

 Un point qui m'a perturbée est la représentation illustrée d'Oksa et son âge véritable: 13 ans. Durant presque la totalité de ma lecture, je n'ai cessé de me dire: "Mais elle fait trop vieille!"

 

  Ensuite, pour ce qui concerne l'histoire, je n'ai pas grand chose à dire si ce n'est qu'encore une fois, l'univers de ce duo d'écrivains ne m'a pas transportée, j'ai peut-être trop lu pour pouvoir apprécié pleinement une saga fantastique où les éléments sont donnés au compte-goutte sans que j'en devine une grande partie à l'avance. Ou tout simplement que le problème du "trop" d'imaginaire m'a coupé l'envie de continuer la découverte de cet univers si frenchie. A mon grand regret, je dois dire...


  Pour parler retranscription graphique, pour le peu que je m'en souvienne, il me semble que c'est assez fidèle - les puristes me reprendront si je me trompe, vu ma mémoire, c'est tout à fait probable -. Seulement, à la fin de ces 48 pages, le lecteur à la détestable impression de s'être fait avoir: pour prendre un exemple: La Quête d'Ewilan fait une soixantaine de pages mais on a l'impression d'en avoir lu le double par rapport à ce premier tome de l'Inespérée. Il se passe peu de choses et le peu de pages - aussi jolies soient-elles - ne comblent pas l'immense vide qui arrive dans les attentes des lecteurs. Cruelle déception...  

En bref: un univers qui ne m'a toujours pas enchanté, une chance peut-être avec une éventuelle adaptation cinématographique promise depuis plusieurs années...?
Le plus: les pages 36 et 37 sont clairement mes préférées...
Le moins: Le peu de pages et d'action... on s'ennuie un peu.


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