lundi 31 mars 2014

Léonard & Salaï

Léonard & Salaï, tome I: Il Salaïno;  B. Lacombe et P. Echegoyen; ed. Noctambule.

  Vous l'attendiez et il est enfin là! La BD tant attendue!... tellement attendue que moi, en grande fan de Benjamin Lacombe je n'étais même pas au courant qu'elle devait sortir. Pour cet article, je tiens à remercier ma curiosité frustrée de ne pas avoir pu aller au Salon du Livre de cette année, qui m'a poussé à faire des recherches, enfin... "un mal pour un bien", quoi. 
  Mais attention! Cette BD que je vais vous présenter n'est pas uniquement l'oeuvre du génial Benjamin Lacombe, cette fois, il a eu l'aide du génial Paul Echegoyen (Le bal des échassiers). Deux génies pour le prix d'un, que demander de plus? 


  Mais globalement, Léonard & Salaï, de quoi ça parle?


  Léonard & Salaï relate la rencontre du peintre déjà reconnu, Léonard de Vinci et de son grand amour: Salaï (dit aussi Gian Giacomo Caprotti) à Firenze (Florence, pour les français grincheux). Apprenti, amant et surtout chieur à ses heures (mea culpa?), Salaï fut un(e) véritable muse pour Léonard mais également un compagnon particulièrement excessif. Râleur, paresseux et très peu apprécié à l'atelier de Léonard de Vinci, le jeune homme assista à la création des plus grandes oeuvres du peintre mondialement connu à présent comme La Cène ou encore La Joconde. Il resta pendant des années auprès de son amant peintre et ce premier tome, Il Salaïno ("petit diable" en italien) retrace ces premières années mixant entre l'idylle amoureuse et la création artistique. 


  Depuis ma rencontre littéraire avec Sophie Chauveau qui m'avait fait connaître le "vrai" Léonard (et pas le monsieur tout barbu qu'on a tendance à s'imaginer), je suis tombée amoureuse de cette magnifique période qu'est la Renaissance. Aussi, quand je compris que le petit Salaï allait être mis en scène par deux génies du crayon, je ne pouvais qu'être heureuse. Mais qu'est-ce qui est si bien avec cet ouvrage?
TOUT!... Voilà, bonne nuit! 
Non, je plaisante, mais effectivement TOUT est absolument génial avec cet ouvrage. Mais je développe...


   Tout d'abord, bien évidemment, le graphisme est tout simplement magnifique. On retrouve les pattes des deux auteurs mais en plus on a droit à plusieurs illustrations inédites, bien sûr sur le couple Léonard/Salaï mais en plus, des illustrations de Benjamin Lacombe qui s'est amusé à repeindre certaines grandes oeuvres de Léonard de Vinci. Le jeu des couleurs est également assez saisissant.
  Ensuite, le point de vue apporter aux personnages, bien qu'à première vu la BD soit très belle sans développer grand chose, ce qui est évidemment une énoooorme erreur, la psychologie des personnages se découvrent peu à peu. Le personnage de Salaï, notamment les pensées du personnage, nous permet de nous immiscer dans l'intimité de son génie d'amant d'une manière beaucoup moins académique qu'il ne l'est possible d'habitude. Ici, on a un Léonard fait de chair et d'imagination et ça fait du bien. 
  Ensuite (n°2), la mise en scène des oeuvres de Léonard de Vinci. Souvent dans un style croqué (non pas nourriture, croquis!), on découvre ou redécouvre des oeuvres du peintre ainsi que ses incroyables inventions avec un œil moderne et poétique qui ne peut que nous réjouir et nous donner envie de courir au Louvre (ou ailleurs en France et même en Italie, selon le porte-monnaie) pour admirer les originaux en vrai. 
  Enfin, Salaï. Salaï est l'archétype de l'anti-héros: il est paresseux, râleur, dépensier, et tout le reste, pourtant on en vient à l'aimer. Tout au long de la lecture de ce premier tome, ce jeune homme limite tête-à-claque devient drôle et son amour inconsidéré pour Léonard - caché sous une montagne de mauvaise foi - le rend attachant. 

En bref: un véritable chef d'oeuvre du point de vue subjectif et un vrai coup de coeur du point de vue objectif. Un premier tome qui nous emmène au temps de la Renaissance et nous donne envie de ne plus en repartir. Il nous faut la suite, la suite! La suite! Avec un plat de pâtes, ce serait l'extase. 
Le plus: personnellement, comme à la base j'aimais déjà la vie de Léonard de Vinci, pour moi c'est tout bénef. Mais pour ceux qui ne connaissaient pas encore le vrai visage de ce génie millénaire, c'est une excellente découverte!
Le moins: pourquoi même après 93 pages de pur bonheur je me sens en manque?  

Bonus
  Il n'existe, à ma faible connaissance, pas véritablement de portrait de Léonard, autre que le monsieur à la longue barbe. Pourtant il n'a vraiment ressemblé à ça qu'à la toute fin de sa vie, quel dommage. Mais pour ceux que ça intéresse voici une version moderne du Léonard "beau gosse", merci Assassin's Creed! Et pour Salaï, ayant servi de nombreuses fois de modèles, il est plutôt reconnaissable, merci Léonard!


  Pour les curieux, après, je ne peux que vous inviter à vous documenter... genre vers l'un de mes livres de chevet: L'obession Vinci de Sophie Chauveau. Non, non, il n'y a aucune menace. D'ailleurs, vous avez remarquer qui est sur la couverture? Comme quoi, il est partout ce "petit diable"!

1 commentaire:

LucieR a dit…

Je te pardonne de m'avoir détournée de mon devoir premier, à savoir : finir mon commentaire, car tu m'as bien fait envie de lire cette bd avec ton article !!
Voilà, bonne nuit !

Non, je plaisante (ahahah), mais sérieusement, bien écrit, tu as réussi à me mettre l'eau à la bouche, alors je vais acheter :p !