samedi 1 octobre 2011

Rentrée Littéraire 2011: Room

 Room d'Emma Donoghue, édition La Cosmopolite Stock.

J'avais lu une critique plus qu'excellente sur ce roman d'Emma Donoghue, une semaine avant que la rentrée littéraire ne commence. Immédiatement j'ai eu envie de lire ce livre, tout comme Terezin Plage je me suis sentie attiré (oui, j'aime bien les histoires qui commencent mal).
Mais Room n'étant pas le seul livre à lire j'ai pris mon mal en patience et j'ai attendu. On dit que les choses que l'on a longtemps attendues sont les meilleures. Pas faux! Même 100% vrai!

Avec Room, l'écrivain nous plonge directement dans le cerveau de Jack, petit garçon de cinq ans qui n'a pas sa langue dans sa poche. Brillante idée, mais en quoi ce petit garçon est-il si différent des autres? Jack est né dans la Chambre, n'en est jamais sortit et ignore que tout ce qu'il voit sur l'écran de Madame Télé existe en vrai. Il est né d'un des nombreux viols qu'a subi sa mère depuis qu'elle a été enlevée et séquestrée dans la Chambre par Grand Méchant Nick. Mais quelques jours après son cinquième anniversaire, sa mère et lui décident de s'échapper, au risque de rester enfermer là toute leur vie, vivants ou pas.

Inspirée d'un fait réel, l'histoire aurait très bien pu n'être qu'un roman de gare de plus, mais non. Emma Donoghue s'est inspirée, le reste de l'histoire elle le doit à Jack, petit héros qui ne sait pas trop si le monde du dehors vaut vraiment la peine d'être visité. 
Ici, pas de pathos, pas de bonnes réflexions sur la liberté individuelle ou encore de grands discours qui se résument en "les méchants en prison et les gentils en miracles". 

 Room est un livre à part, qui raconte l'histoire d'un petit bonhomme à part dans un monde où les faits divers terrifiants remplissent plus de pages de journal que tous les articles sur le sport. Un livre à mettre entre toutes les mains. D'un pour comprendre le point de vue d'un petit garçon extraordinaire, et de deux pour comprendre le point de vue d'un petit garçon extraordinaire qui aimerait bien ne pas l'être.

Extrait: Au bout d'une minute, je dis: "Pas d'autres idées?
- Toujours les mêmes qui tournent sans arrêt dans ma tête comme des rats dans une roue", dit Maman entre ses dents.
Pourquoi les rats tournent là-dedans? Comme une Grande Roue à la foire?
" Il faudrait qu'on trouve une ruse, je lui dis.
- Comme quoi?
- Comme quand tu étais étudiante et qu'il t'a attirée dans son camion avec son chien qui existait pas."

Aucun commentaire: