mardi 17 avril 2012

Alera

Alera, Cayla Kluver, collection Msk, ed. du Masque.

   Encore un autre coup de coeur, je crois que je ne tombe que sur ça en ce moment. Mais bon, je vais pas me plaindre non plus! Aller, parlons un peu de cette Alera.

Alera, c'est le premier tome de la trilogie de Cayla Kluver, jeune demoiselle d'à peine 20 ans qui a écrit son premier roman a tout juste 16 ans et qui, il faut bien l'avouer, mérite bien son succès international.

Alera, c'est le nom de la fille aînée du roi, princesse d'Hytanica. Alera n'a pas de chance, alors qu'elle s'approche de sa majorité elle doit rapidement se trouver un mari car la loi interdit aux femmes de régner, et l'adolescente se retrouve coincée entre ses responsabilités et ses sentiments. Son père, le roi, lui a déjà choisi un prétendant: Steldor, mais le jeune homme est très imbu de sa personne, trop pédant et trop tout court pour l'héroïne qui malgré toute sa bonne volonté n'arrive pas à trouver un autre prétendant capable de satisfaire son père et le royaume. C'est sûr, c'est Steldor qui va l'épouser et régner, ça lui fait une belle jambe à Alera!
Elle, elle aimerait bien vivre encore un peu comme une princesse libre, faire des bêtises avec sa soeur cadette et  se poser des questions existentielles de son âge mais elle n'en aura bientôt plus l'occasion. C'est Steldor ou rien. Dommage pour elle.
Mais la vie n'est pas vraiment de cet avis et lors de son anniversaire la prêtresse du pays voisin et ennemi fait irruption dans le palais, rappelant à tout le royaume que la guerre n'est pas terminée entre les deux pays, malgré une apparente accalmie générale. Mais ce n'est pas la seule surprise: la prêtresse parvient à s'enfuir avec l'aide du garde du corps personnel d'Alera qui devient un traître et Narian, revient au pays alors que tous les croyait mort après sa mystérieuse disparition lorsqu'il n'était qu'un nourrisson.
Alera va chercher des réponses aux mystères qui l'entourent subitement, d'abord sur London, son garde du corps puis sur Narian, et enfin va essayer de comprendre le propre mystère qui lui tombe dessus. Alera tombe amoureuse, et pas du bon garçon.

   L'imagination de Cayla Kluver est encore un peu timide mais elle impressionne déjà pour la maturité de son histoire. Bien que ce soit simple rien n'est laissé à l'abandon et à la fin du premier tome on quitte la lecture avec des mystères résolus mais qui sont vite remplacés par d'autres.
Tous les personnages ont leur caractère propre et sont déjà bien encrés dans la réalité de l'histoire, pas une seule fausse note sur eux ou sur l'univers, mais plutôt sur la manière dont est raconté l'histoire: c'est un peu lent au début.
Il faut du temps pour que le grand mystère (à savoir Narian) arrive, et même une fois que tout est mis en place ça reste très calme comme lecture, on a presque l'impression de lire le journal intime d'Alera tellement les moments de pause (fêtes, pique-nique et invitations à prendre le thé) semblent nombreux (ou alors c'est que j'avais faim durant ma lecture).
A vrai dire, il n'y a vraiment qu'Alera pour m'énerver un tantinet (manque de bol c'est l'héroïne): elle est trop passive et passe son temps à vouloir changer ou au moins s'améliorer sans rien faire pour, d'où notre soulagement lorsque Narian arrive pour lui remettre les pendules à l'heure. J'ai toujours eu du mal avec les héroïnes un peu trop godiches, mais Alera s'en tire grâce à son caractère bien trempé (qui ressort surtout quand elle est en face de Steldor) et pour sa franchise.

Il ne faut pas oublier qu'il s'agit du premier tome qu'une trilogie aussi ce tome sert, évidemment un peu de base pour l'histoire mais je vais arrêter de me plaindre inutilement en finissant ma critique sur une note positive: ce livre rend accro. Et termine d'une manière si saugrenue (diantre!) qu'il nous faut absolument la suite, histoire d'être sûr de ce qu'on a lu à la fin du premier livre. Cayla Kluver sait déjà comment rendre une attente insupportable, bien joué!

1 commentaire:

Enigma a dit…

Il à l'air chouette! =)