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lundi 1 septembre 2014

Notre-Dame

Notre-Dame, série en deux tomes.
D'après le roman Notre-Dame de Paris de Victor Hugo
adapté par Robin Recht & Jean Bastide; aux ed. Glénat.

   Si il y a bien une chose pour laquelle je bénis Victor Hugo d'être apparu sur cette terre, c'est bien pour Notre-Dame de Paris. Il s'agit de l'un de mes romans préférés et je le lis et le relis depuis des années sans m'en être jamais lassé. Loué soit Quasimodo! Hum! Pardon, je m'emporte.
   BREF! Il y a quelques jours, je suis tombée sur les deux tomes de la bandes-dessinée Notre-Dame. Il s'agit d'une toute nouvelle adaptation de la célèbre histoire d'Hugo revu et illustrée par Robin Recht et Jean Bastide. Ce duo de nouveaux talents m'a-t-il fait rêver? Oh que oui!


  Pour ceux qui se réveillent à peine, je rappelle que Notre-Dame de Paris relate l'histoire de la bohémienne La Esmeralda qui a le malheur d'être trop belle. Aimée et désirée par plusieurs hommes dont Gringoire le poète ou encore Quasimodo le bossu et carillonneur  de la cathédrale; elle jette son dévolu sur le soldat de la Garde Royale le beau Phoebus qui ne voit en elle qu'une nouvelle maîtresse. Pourchassée par un homme d'Eglise, Claude Frollo, La Esmeralda sera condamnée à la pendaison pour un crime qu'elle n'a pas commis. 
  Ce résumé très succinct saura, je l'espère, vous remettre les idées en place concernant ce classique de la littérature. Mais à présent, parlons de cette nouvelle adaptation...

Et hop! Magie de la transition!
  Pour cette adaptation, ce fut Pierre Gringoire, poète de son état et époux de La Esmeralda, qui fut désigné pour jouer le rôle de narrateur. Ce qui n'est pas une si mauvaise idée car il est l'un des rares personnages à avoir un possible après à la fin du roman d'Hugo. Bien que personnage mineur dans le coeur de l'héroïne, il est celui qui parvint à faire le lien entre tous les protagonistes de l'histoire - comme l'a bien démontré la comédie musicale - que ce soit avec les bohémiens, Frollo ou encore les nobles de Paris... 

Gringoire & La Esmeralda ne sont visiblement pas d'accord...
  Malheureusement, ce bon point est à mes yeux également négatif. En effet, Gringoire étant au courant de nombreuses choses, il n'est pour autant pas présent dans toutes les scènes du livre et alors que le premier tome de Notre-Dame est juste et bien fourni, le second quant à lui m'a laissé un sentiment de manque. Le procès de La Esmeralda est à peine évoquée, ses longs mois passés en compagnie de Quasimodo, à l'abris dans la cathédrale sont réduits à seulement trois pages et le dénouement semble arriver trop vite. Un troisième tome n'aurait été, à mon sens, pas de trop...

Quasimodo qui passe un mauvais quart d'heure...
  Pour ce qui est de la vision des personnages, elle me semble assez juste. Phoebus redevient l'ignoble séducteur qu'il était - ce que beaucoup ont zappé grâce à la version trop gentille de Disney -, Clopin redevient vieux et surtout surtout surtout (!!!!) La Esmeralda a enfin un visage d'adolescente
  Ce que je regrette beaucoup dans les autres versions c'est que jusqu'ici - je me trompe peut-être, après tout je ne connais pas toutes les adaptations du roman - la gitane n'a quasiment jamais un visage jeune (de mémoire, elle a tout juste 15 ans dans le roman). Que ce soit pour Disney ou encore avec des actrices comme Gina Lollobrigida (qui est superbe dans le rôle) La Esmeralada était toujours vue sous les traits d'une femme et jamais comme une toute jeune fille (merci Hugo).

Cette version est donc, pour moi, la plus proche que j'ai vu jusque là. Et surtout, elle est éloignée du stéréotype espagnol qu'on a - ces dernières années - attribuées à la bohémienne -doit-on remercier la comédie musicale pour cela, je ne sais plus), un petit coup de jeune pour cette merveilleuse histoire qui redonne envie de lire le roman!
Papa arrive à la rescousse!
En bref: pas de grande nouveauté, mais un vrai bonheur pour les fans d'Hugo!
Le moins: deux tomes c'est trop peu, le choix de narration est clairement à double-tranchant...
Le plus: le coup de crayon de Jean Bastide est beau, beau et re-beau.

vendredi 2 mai 2014

Bichon

Bichon, t.1: Magie d'amour, David Gilson, ed. Glénat.

  Connaissant David Gilson surtout grâce à la couverture du Pays des Contes de Chris Colfer publié il y a quelques mois chez Michel Lafon (un livre qu'il faut toujours que je lise, d'ailleurs...), je dois bien avouer que je me suis encore réveillée avec un train de retard. Tellement en retard que lorsque j'ai demandé Bichon dans une grande librairie commençant par "F" j'ai eu une réponse plutôt étrange: "Ah mais ça fait plus de trois mois que c'est sortit, on en a plus.", surtout quand on sait que le libraire venait juste d'aider un client à trouver dans les rayonnages une bd sortie il y a presque cinq ans, mais bon... hum hum!

Mais Bichon qu'est-ce que c'est? Et bien c'est ce charmant petit animal que vous avez juste en-dessous. Je ne suis pas très fan des chiens, mais avouez que celui-ci est quand même adorable, non?


  Mince, alors! Vais-je parler d'un bd sur les chiens? Non, désolée pour les fans de la race canine. "Bichon" c'est le surnom d'un petit garçon de huit ans qui se fait appeler comme ça par sa mère qui le trouve mignon comme tout, et on comprend vite pourquoi.


  Bichon n'est pas un petit garçon comme les autres: il adore les princesses, les animaux et tout ce qui se rapproche de près ou de loin au monde magique du kawaï. Ce qui ne lui apporte pas toujours de la joie, les garçons de sa classe ne le comprennent pas et passent leur temps à se moquer de lui tandis que les filles en ont fait leur chouchou. 


  Au-delà des multiples références au monde coloré de Disney et des dessins animés japonais, il y a bien évidemment le thème de la différence avec Bichon. Ce petit garçon amoureux d'un grand de CM2 et qui rêvasse sans cesse est une excellente représentation de l'acceptation


D'abord de soi-même, puisque Bichon vit dans son petit univers coloré sans faire attention à ce qu'on peut penser de lui, mais aussi vis-à-vis des autres: l'entourage de Bichon, quoique un peu désorienté parfois fait preuve d'un respect attentionné envers notre petit héros. Un message qui passe tout en douceur et en poésie, Bichon est une bd qui, malgré ses airs cache une vraie réflexion pensée et réfléchie.


Bichon, c'est un petit bol d'air frais qu'on est heureux de découvrir et de partager!  
Alors, tu vas allez la lire cette BD, pas vrai?
Pas vrai?


En bref: un premier tome génial, un vrai coup de coeur!
Le plus: de la tendresse et du mignon sans que cela tourne au ridicule. Un vrai plaisir.
Le moins: c'est trop court, et un an d'attente pour le tome 2 c'est tellement long!

jeudi 30 janvier 2014

Challenge Cold Winter 2013: La Quête d'Ewilan

La Quête d'Ewilan, T.1: D'un monde à l'autre, Pierre Bottero, Lylian & Baldetti; ed. Glénat.

   Bon, comme je n'en rate pas une, je continue le challenge Cold Winter avec une grande découverte pour moi: l'univers de Pierre Bottero. Comme j'aime bien avoir toujours un train de retard, je n'ai compris que récemment que oui, La Quête d'Ewilan qui me tente depuis des années et Pierre Bottero, grand auteur de fantastique sont liés (normal me direz-vous entre un écrivain et son roman), mais bon... on ne se refait pas!

  Mais malheureusement, cette première "erreur" de ma part fut vite remplacée par une seconde erreur concernant La Quête d'Ewilan: moi qui voulais découvrir cette saga, j'ai eu la bonne idée d'acheter le troisième tome, le confondant je ne sais comment avec le premier (on fait très fort!)...


J'ai honte sur ce coup-là. Tant pis pour le roman, je me contenterai de cette magnifique BD qui me fait de l'oeil depuis sa sortie. Verdict? J'ai adoré!

  La Quête d'Ewilan retrace l'aventure de la jeune Camille et de son meilleur ami Salim dans un monde parallèle: Gwendalavir. Bien que la jeune fille n'en soit pas à son premier voyage - aussi appelé "Grand Pas" - la grande nouveauté est qu'elle ne puisse revenir dans son monde. Piégée dans ce nouvel univers en compagnie de Salim, elle va partir à la découverte de ses origines, bien plus merveilleuses qu'elle ne le pensait jusqu'alors.
Les secrets révélés ne vont pas lui apporter que du bonheur, il se trouve que Gwendalavir est envahi par d'affreux monstres aux allures d'insectes: les Ts'lichs, vilains pas beaux qui en veulent à sa vie car Camille est une puissante Dessinatrice: une magicienne capable de rendre réel ce qu'elle imagine...


  Bien que n'ayant pas tout compris à la première lecture (ai-je un cerveau lent?) je dois bien admettre - mince! Je n'ai rien trouver pour me plaindre! - que l'univers de Bottero est un monde aussi complexe que beau. Gwendalavir est un monde mixant nature sauvage et ambiance médiévale qui me convient parfaitement et le fait que les "vilains" de l'histoire n'aient pas de corps humain est revigorant. Même si ces satanés Ts'lichs ont une sale tête! 
  Le jeune âge de Camille m'a un peu perturbé sur le coup. Mais comment diable fait une jeune fille d'à peine treize pour être aussi mûre? Bien que la vie de Camille ne soit pas rose, certaines réactions me semblent trop réfléchies pour une toute jeune adolescente. Mais rapidement, l'âge de Camille importe peu et il est clair que cette maturité précoce servira au personnage ce qui ne peut que réjouir le lecteur! 


  L'histoire me plaît, tout simplement. Ce qui est déjà un énorme point positif pour cette trilogie. Mais parlons de la BD en elle-même.
  
  A mon grand désespoir je ne peux même pas critiquer le dessin puisque c'est ce dessin lui-même qui a attiré mon œil. La couverture est juste sublime! Et le jeu des couleurs entre les deux mondes (pâles pour la Terre et vives pour Gwendalavir) est bien trouvé et donne une indication supplémentaire sur l'importance de l'imaginaire - bien que ce monde parallèle soit réel comme l'assure Camille - dans La Quête d'Ewilan
  Maintenant, n'ayant pas lu le roman (mais ça ne saurait tarder) je ne peux évidemment pas dire si la BD suit fidèlement ou non le premier tome de la trilogie. 
  Je souhaite cependant souligner le fait que ce premier volume fait 68 pages et pourtant on ne le trouve pas trop court. Certes l'histoire est à suivre mais le lecteur ne se retrouve pas frustré. Je trouve que la coupure dans l'aventure de Camille et Salim est placée justement, ce qui est quelque chose de rare ces derniers temps, à mon sens. 


En bref: un premier volume qui m'a permis de découvrir l'univers d'un auteur français pourtant reconnu comme grand nom du fantastique français. Une très bonne surprise qui me donne envie d'en découvrir plus!
Le moins: je n'aime pas attendre les suites?
Le plus: le dessin. Il n'est ni trop plat ni trop stylisé, le juste milieu en matière de dessin occidental.