mercredi 17 octobre 2012

Je ne suis pas un serial killer

Je ne suis pas un serial killer, Dan Wells, ed. Pocket.

C'est dur la rentrée, surtout quand on doit lire une dizaine de livres en un temps limité. J'ai toujours eu du mal avec la lecture imposée... enfin bref! Maintenant que le plus gros est passé, je reviens pour parler de mon dernier coup de coeur: le premier roman de Dan Wells, écrivain américain qui a bien fait de se tourner vers la plume. Le premier volet de sa trilogie, Je ne suis pas un serial killer est un régal! 

John Wayne Cleaver, 15 ans, a le nom d'un acteur, mais aussi d'un serial killer, ça ne le dérange pas plus que ça. Au contraire même! Les tueurs en série, il adore ça. Depuis tout petit, tout ce qui touche aux meurtres, aux cadavres et au morbide, l'attire. C'est plus fort que lui. Il en connaît un rayon sur le sujet, et quand plusieurs meurtres sanguinaires commencent à se produire dans sa ville perdue d'Amérique, il se met en tête de poursuivre le meurtrier, avec pour seul arme sa tête. Car qui est mieux placé pour comprendre un monstre, qu'un autre monstre? 

Je ne suis pas un serial killer est le premier volet d'une trilogie imaginée par Dan Wells. Bourré d'humour noir, d'ironie et de références morbides, il fera la joie des fans de la série Dexter ou de tout ce qui s'approche de ce genre littéraire où enquête policière et sadisme ironique font bon ménage. 

Bien que l'intrigue du roman, en elle-même, soit peu profonde (le coupable est rapidement démasqué), ce livre s'en sort haut la main grâce à son personnage principal: John. En effet, on suit un héros hors du commun: c'est un sociopathe. Il ne s'intéresse pas aux serials killers par goûts morbides, mais parce qu'ils se sent proches de ces meurtriers. Et c'est par désir et curiosité qu'il lance un défi à l'assassin de sa ville, pas par empathie (de toute façon il n'en a pas). 
L'enjeu entre John et le coupable est simple: le premier qui arrête l'autre à gagné. Car John connaît très bien le meurtrier, et se dit que pour l'arrêter il lui faudra tuer à son tour. 
La question principale est donc la suivante: John va-t-il pouvoir retenir ses instincts meurtriers face au "démon" de sa ville, ou va-t-il laisser sa part d'ombre prendre le dessus? 

Je ne suis pas un serial killer se lit d'une traite, on se laisse guider par John qui cherche à piéger son coupable tout en essayant de vivre une vie normale pour un lycéen (difficile quand on doit retenir ses pensées morbides tout en aidant sa mère au funérarium familial). La tension grimpe de chapitre en chapitre au fil du duel entre les deux monstres et les quatre dernières phrases nous laissent sans voix. Une fin qui donne envie de foncer vite fait vers le deuxième tome, sortit en juin dernier: Mr Monster.



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