Je me suis dis que quitte à parler du deuxième manga de ce mangaka ce soir, autant parler de sa première oeuvre maintenant, ça fera une pierre deux coups. Aller, on commence la chronique!
L'histoire se déroule dans un monde proche de notre XXème siècle. Dans ce monde, la technologie n'est pas très en vogue, alors certes les gens ne connaissent pas l'avion et doivent prendre le train pour voyager d'un bout à l'autre du pays mais ils ont l'alchimie. Science puissante et dangereuse aux principes très strictes: pour obtenir une chose il faut nécessairement en sacrifier une autre, c'est ce que les alchimistes appellent "la loi de l'échange équivalent".
Dans le pays d'Amestris, l'alchimie est partout, jusque dans le gouvernement militaire puisqu'il compte dans ses rangs de redoutables scientifiques qu'on surnomment alchimistes d'états, soldats capables de combattre sur le front politique, militaire et scientifique, de vraies armes humaines qu'on envoient en dernier recours lorsque les guerres durent trop longtemps.
On suit les aventures de deux jeunes adolescents, les frères Elric. Edward est l'aîné, petit, caractériel, et téméraire (voire suicidaire à certaines occasions) il est ce qu'on appelle un génie: entré dans l'armée à l'âge de douze ans, il est le plus jeune alchimiste d'Etat d'Amestris. Alphonse est son cadet mais il est de loin le plus adultes de deux, c'est celui qui réfléchit avant de parler, qui s'excuse quand Ed fait des dégâts et qui sert plus ou moins de garde fou à son frère (même si il n'y arrive pas toujours).
Ces deux-là voyagent à travers tout le pays afin de trouver la pierre philosophale, plus grande légende en ce qui concerne la science nationale, ou du moins quelque chose qui s'en approche. Eux n'ont pas respecter les règles et ont commis le pire tabou alchimique: ils ont voulu ramener un mort à la vie (en l'occurence leur mère). Résultat: Edward perd son bras droit et sa jambe gauche et Alphonse son corps entier, son âme se retrouvant coincée dans une armure imposante. Voilà ce qui arrive quand on se prend pour Dieu. La pierre philosophale c'est leur unique chance de retrouver leurs corps, ils partent donc trouver cette fabuleuse pierre dans un pays où tout va mal: les relations avec les pays voisins manquent de se changer en guerre, des survivants d'une ancienne guerre ethnique réclament vengeance et les coups bas dans l'armée ne sont pas rares.
Cerise sur le gâteau pour les frères Elric, à force de chercher ce qu'il ne fallait pas ils se retrouvent au coeur d'un complot, se mettant à dos plusieurs ennemis: d'abord d'autres alchimistes, ensuite des homonculus (êtres humains crées par alchimie) qui sortent d'on-ne-sait où et surtout l'armée qui loin d'être un gouvernement idéal cache énormément de secrets morbides liés à l'alchimie, et plus particulièrement à la pierre philosophale. Commence alors pour les héros une quête dangereuse où les alliés ne sont pas toujours ceux que l'on attendaient, où les ennemis cachent bien leur jeu et où les leçons apprises sont les plus dures et les plus humaines qui puissent exister.
Ce manga est ce que j'appelle un "manga d'apprentissage", oui comme les romans d'apprentissage. Il s'agit véritablement d'une quête à la recherche d'une légende et les deux héros grandissent au fil des volumes, apprennent de leur erreurs, font face à leur peur et même atteignent une vérité absolue et terrifiante. Hiromu Arakawa nous plonge totalement dans un monde où rien n'est laissé au hasard, en gros ce monde tient parfaitement la route, tout comme les situations. On découvre un univers riche de cultures et de personnages (militaires, Ishbals, habitants d'Amestris, habitants de Xing, et autres), de savoir et de philosophie. Car oui, ce manga est un vrai essai philosophique sur la vie, la mort, l'humain et les conséquences de ses actes. On ressort de cette oeuvre grandit, on mûrit en même temps que ses personnages et on voit le monde sous un nouveau jour.
L'auteur a le chic pour savoir comment écrire une histoire: jusqu'au bout on reste accroché au manga, quand tout roule pour le mieux il y a toujours un rebondissement qui arrive là où personne ne l'attendait pas, qu'il soit tragique ou comique (Hiromu Arakawa parvient à nous faire hurler de rire en plein milieu d'une scène de combat).
Les lieux, les personnages et leurs histoires personnelles, tout est travaillé d'une manière réaliste. Pas une seule fausse note: les méchants sont méchants pour de bonnes raisons et ne sont pas en mode caricature. Les scènes de combat sont maîtrisés à la perfection et, ça c'est génial, le bien n'est pas toujours vainqueur. Avec ce manga on a non seulement du crédible, du réaliste mais surtout une bonne claque dans la tête. Fini les histoires où tout roule facilement, l'auteur est sadique avec ses personnages (pour notre plus grand bonheur): si ils veulent gagner ils vont devoir ils laisser quelques dents (voire plus) et quelques belles pensées trop idéalistes. Le monde n'est ni tout blanc ni tout noir est ça Hiromu Arakawa nous le fait bien comprendre.
Attention: FullMetal Alchemist n'est pas un simple manga, c'est un véritable chef d'oeuvre sur pages qui me ferait parler encore pendant des heures. C'est bien simple, je n'ai pas lu le dernier tome, et je ne désire pas le lire (même si je connais parfaitement la fin de l'histoire, pas la peine de vouloir me jouer un mauvais tour en me la racontant). J'aime bien dire que j'ai grandie avec ce manga, ce qui n'est pas tout à fait faux vu que le premier tome est sorti quand j'avais 13 ans et que le dernier tome est arrivé deux jours après mes 19 ans.
Pour moi FullMetal Alchemist est une oeuvre qui ne devrait pas avoir de fin, car elle parle de la vie, tout simplement, de l'humain (ses émotions, ses relations avec les autres, ses rêves et ses craintes), de l'existence humaine et de ce que l'humain doit en faire, et je trouve que ce genre d'histoire ne devrait pas avoir d'épilogue, c'est déjà suffisamment beau comme ça.
L'histoire se déroule dans un monde proche de notre XXème siècle. Dans ce monde, la technologie n'est pas très en vogue, alors certes les gens ne connaissent pas l'avion et doivent prendre le train pour voyager d'un bout à l'autre du pays mais ils ont l'alchimie. Science puissante et dangereuse aux principes très strictes: pour obtenir une chose il faut nécessairement en sacrifier une autre, c'est ce que les alchimistes appellent "la loi de l'échange équivalent".
Dans le pays d'Amestris, l'alchimie est partout, jusque dans le gouvernement militaire puisqu'il compte dans ses rangs de redoutables scientifiques qu'on surnomment alchimistes d'états, soldats capables de combattre sur le front politique, militaire et scientifique, de vraies armes humaines qu'on envoient en dernier recours lorsque les guerres durent trop longtemps.
On suit les aventures de deux jeunes adolescents, les frères Elric. Edward est l'aîné, petit, caractériel, et téméraire (voire suicidaire à certaines occasions) il est ce qu'on appelle un génie: entré dans l'armée à l'âge de douze ans, il est le plus jeune alchimiste d'Etat d'Amestris. Alphonse est son cadet mais il est de loin le plus adultes de deux, c'est celui qui réfléchit avant de parler, qui s'excuse quand Ed fait des dégâts et qui sert plus ou moins de garde fou à son frère (même si il n'y arrive pas toujours).
Ces deux-là voyagent à travers tout le pays afin de trouver la pierre philosophale, plus grande légende en ce qui concerne la science nationale, ou du moins quelque chose qui s'en approche. Eux n'ont pas respecter les règles et ont commis le pire tabou alchimique: ils ont voulu ramener un mort à la vie (en l'occurence leur mère). Résultat: Edward perd son bras droit et sa jambe gauche et Alphonse son corps entier, son âme se retrouvant coincée dans une armure imposante. Voilà ce qui arrive quand on se prend pour Dieu. La pierre philosophale c'est leur unique chance de retrouver leurs corps, ils partent donc trouver cette fabuleuse pierre dans un pays où tout va mal: les relations avec les pays voisins manquent de se changer en guerre, des survivants d'une ancienne guerre ethnique réclament vengeance et les coups bas dans l'armée ne sont pas rares.
Cerise sur le gâteau pour les frères Elric, à force de chercher ce qu'il ne fallait pas ils se retrouvent au coeur d'un complot, se mettant à dos plusieurs ennemis: d'abord d'autres alchimistes, ensuite des homonculus (êtres humains crées par alchimie) qui sortent d'on-ne-sait où et surtout l'armée qui loin d'être un gouvernement idéal cache énormément de secrets morbides liés à l'alchimie, et plus particulièrement à la pierre philosophale. Commence alors pour les héros une quête dangereuse où les alliés ne sont pas toujours ceux que l'on attendaient, où les ennemis cachent bien leur jeu et où les leçons apprises sont les plus dures et les plus humaines qui puissent exister.
Ce manga est ce que j'appelle un "manga d'apprentissage", oui comme les romans d'apprentissage. Il s'agit véritablement d'une quête à la recherche d'une légende et les deux héros grandissent au fil des volumes, apprennent de leur erreurs, font face à leur peur et même atteignent une vérité absolue et terrifiante. Hiromu Arakawa nous plonge totalement dans un monde où rien n'est laissé au hasard, en gros ce monde tient parfaitement la route, tout comme les situations. On découvre un univers riche de cultures et de personnages (militaires, Ishbals, habitants d'Amestris, habitants de Xing, et autres), de savoir et de philosophie. Car oui, ce manga est un vrai essai philosophique sur la vie, la mort, l'humain et les conséquences de ses actes. On ressort de cette oeuvre grandit, on mûrit en même temps que ses personnages et on voit le monde sous un nouveau jour.
L'auteur a le chic pour savoir comment écrire une histoire: jusqu'au bout on reste accroché au manga, quand tout roule pour le mieux il y a toujours un rebondissement qui arrive là où personne ne l'attendait pas, qu'il soit tragique ou comique (Hiromu Arakawa parvient à nous faire hurler de rire en plein milieu d'une scène de combat).
Les lieux, les personnages et leurs histoires personnelles, tout est travaillé d'une manière réaliste. Pas une seule fausse note: les méchants sont méchants pour de bonnes raisons et ne sont pas en mode caricature. Les scènes de combat sont maîtrisés à la perfection et, ça c'est génial, le bien n'est pas toujours vainqueur. Avec ce manga on a non seulement du crédible, du réaliste mais surtout une bonne claque dans la tête. Fini les histoires où tout roule facilement, l'auteur est sadique avec ses personnages (pour notre plus grand bonheur): si ils veulent gagner ils vont devoir ils laisser quelques dents (voire plus) et quelques belles pensées trop idéalistes. Le monde n'est ni tout blanc ni tout noir est ça Hiromu Arakawa nous le fait bien comprendre.
Attention: FullMetal Alchemist n'est pas un simple manga, c'est un véritable chef d'oeuvre sur pages qui me ferait parler encore pendant des heures. C'est bien simple, je n'ai pas lu le dernier tome, et je ne désire pas le lire (même si je connais parfaitement la fin de l'histoire, pas la peine de vouloir me jouer un mauvais tour en me la racontant). J'aime bien dire que j'ai grandie avec ce manga, ce qui n'est pas tout à fait faux vu que le premier tome est sorti quand j'avais 13 ans et que le dernier tome est arrivé deux jours après mes 19 ans.
Pour moi FullMetal Alchemist est une oeuvre qui ne devrait pas avoir de fin, car elle parle de la vie, tout simplement, de l'humain (ses émotions, ses relations avec les autres, ses rêves et ses craintes), de l'existence humaine et de ce que l'humain doit en faire, et je trouve que ce genre d'histoire ne devrait pas avoir d'épilogue, c'est déjà suffisamment beau comme ça.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire