Les Dérangés, Audrey Denjean, éditions Kirographaires.
Quatrième de couverture: "Une pendule à coucou, une petite fille prénommée Julie, des gallinacés, un baldaquin en kit, ainsi qu'une parka rouge et des faux cils ont été nécessaires à l'auteur pour écrire ces douze histoires.
Inventées, inspirées du quotidien ou de chansons, ces nouvelles mettent la lumière sur des facettes particulières de la société actuelle. Prostitution, amour tabou, folie, sexe automatisé et autres différences se croisent ici, autour d'un seul et même lieu: le Café Noir."
Avec ce recueil de nouvelles, Audrey Denjean s'essaye au genre délicat de l'humour noir où le sarcasme et le salace se retrouvent à quasiment toutes les histoires que l'auteur nous fait découvrir. Un essai pas toujours réussi.
On explore différents univers et on suit le quotidien de plusieurs personnages. Les histoires ont presque toutes un dénouement tragique. Entre la mère possessive, l'employée désabusée et l'homme caméléon on ne sait plus où donner de la tête. Comme si l'auteur, à travers toutes ces nouvelles voulait nous montrer l'étendue de son écriture. Effectivement on passe du fantastique à la plus banale histoire quotidienne en passant au thriller noir. Mais ce mélange peut parfois nous donner la migraine.
Le style de l'auteur est juste, agréable à lire et même drôle. Le problème vient des dénouements. Audrey Denjean veut absolument surprendre le lecteur à la fin de chaque nouvelle et c'est là que ça cloche: c'est inégal. Parfois elle y parvient avec brio, la fois suivante elle est tellement prévisible qu'on s'ennuie. Les personnages sont eux aussi quelquefois très clichés, l'auteur a de bonnes idées, mais elle n'arrive pas toujours à en tirer le meilleur.
Même avec ces points noirs, Les Dérangés s'en sort bien. Notamment avec les idées de l'auteur qui sortent malgré tout de l'ordinaire et qui, mieux maîtrisées donneront d'excellentes histoires. En fait, le vrai problème des Dérangés c'est qu'il s'agit de nouvelles. En format roman ça aurait été génial. Là, c'est vraiment trop court et on sort de la lecture avec l'impression d'être ne manque de quelque chose. On veut voir le roman en "cours d'écriture"!
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