Ubel Blatt, tome 0 à 10, E. Shiono, ed. Ki-oon.
Chose promise, chose dû. Je vais maintenant vous parler quelques minutes d'un manga hors du commun puisqu'il a renouvelé la dark fantasy à lui tout seul (enfin, selon mon humble avis). Attention, pour ceux qui n'aiment pas savoir les choses à l'avance je vous ferais signe durant le résumé pour ne pas vous gâcher la découverte.
Ubel Blatt est une histoire de quête, oh! pas pour un trésor ou une princesse, non, il s'agit d'une quête de justice, de vérité. Dans un monde sombre, à l'atmosphère médiévale, où les pauvres sont plus que pauvres et les riches plus que dictateurs, une rumeur court: les Lances de la Trahison, quatre guerriers sanguinaires qui ont trahis leur couronne, seraient revenus d'entre les morts afin de prendre le pouvoir. Ils sèment la terreur et la mort sur leur territoire, mais depuis quelques mois on parle d'un nouvel héros: un homme balafré possédant une épée noire serait capable de leur tenir tête, et même, de les tuer (attention aux non-curieux, la lecture se poursuit plus en dessous pour vous!).
Résumé du tome 0. Le tome 0 est ce que l'on pourrait appeler le tome d'introduction, on suit le périple de Köinzell, un jeune semi-elfe avec une immense balafre à l'oeil gauche et habillé comme une vrai petit guerrier. Sur le territoire de Kfer, premier traître des Lances de la Trahison, on le repère déjà à cause de sa cicatrice et de son accoutrement mais il est trop jeune et trop petit pour pouvoir détruire toute une armée, tant pis, pour plus de sûreté les hommes de mains de Kfer décide de le tuer, on n'est jamais trop prudent. Seulement le jeune Köinzell tient à la vie et préfère sauter d'une falaise plutôt que de se faire trucider sur le bord d'une route. Les assassins le disent perdu mais c'était mal connaître la chance du jeune garçon, il tombe inerte aux pieds d'une jeune paysanne et de son petit frère qui le recueille, le soigne et s'occupe de lui sans rien demander en retour.
Là, des guerriers officiels, ceux qui viennent de la région encore riche de ce monde, viennent le voir: ils pensent que c'est bel et bien lui l'homme providentiel de la légende, celui qui détient "l'épée noire". Avec un tel guerrier dans leurs rangs ils pourraient sauver cette partie du pays qui sombre trop vite dans l'anarchie. Mais Köinzell refuse, il a déjà quelque chose à faire et ce rôle de héros ne l'intéresse pas. Et puis regarde-le: il n'a même pas vingt ans, et vu son apparence même pas quinze alors!
Mais c'était sans compter sur l'attaque du village. Kfer est bien décidé à dénicher le héros pour lui montrer qu'il est tout puissant. Le jeune semi-elfe ne répond pas à l'appel guerrier à s'apprête même à quitter le village quand Kfer lui assure qu'il est bien un revenant et que lui et les autres Lances de la Trahison vont un jour régner sur le monde. Là, le sang de l'adolescent ne fait qu'un tour et il prouve à tous que le titre de "puissant guerrier" lui revient de droit. Kfer? Il le tranche de ces lames noires aussi facilement que s'il était une feuille de papier, Köinzell est vraiment le héros alors! Les militaires venus le voir s'empressent de lui rappeler leur offre: entrer dans l'armée avec eux, mais là encore le héros du peuple refuse. Il a mieux à faire: il va se débarrasser de ces Lances de la Trahison, on le juge capable d'en tuer un mais alors lui tout seul contre trois fantômes c'est un peu fort! Pourtant il y parvient le bougre! Tout au long de ce tome 0, Köinzell les déniche et s'en débarrasse comme prévu, il détrône même le plus redoutable: Ascheriit, celui qui est capable d'utiliser la technique des "Ailes noires"
. Et pour cause: ces quatre ennemis n'étaient pas si morts que ça. Ils n'étaient que des guerriers assoiffés de pouvoir qui ont utilisé le noms de Lance de la Trahison pour terroriser et prendre le pouvoir plus aisément, contrôlant leurs hommes de main par la peur. Köinzell le sait depuis le début, et c'est pour cela qu'il tenait tant à les tuer. Il connaissait les Lances de la Trahison et leur histoire, pourtant tout ça remonte à vingt ans, il n'était pas né à l'époque. Mais son apparence physique est trompeuse, Köinzell est plus âgé qu'il n'y paraît et si on lui assure qu'il maîtrise mieux la technique des "Ailes noires" qu'Ascheriit c'est parce qu'il a eu le temps de se perfectionner depuis tout ce temps: c'est lui le véritable Ascheriit, et il est le seul à savoir ce qu'il s'est réellement passé avec les Lances de la Trahison.
A l'époque le royaume était menacé par une force maléfique, le roi a donc chargé ses quatorze plus grands chevaliers de sauver son pays, et leur confia les Lances Sacrées. Mais malgré une profonde complicité entre tous ces guerriers la peur de la mort prit le dessus et seuls quatre chevaliers (dont Ascheriit) termine dignement la mission. Seulement ils n'avaient pas sentis que la plus grande menace venait de leur propre groupe, les sept hommes restés à l'écart du combat ne souhaitent pas devenir la risée du royaume et préfèrent tuer leurs propres compagnons plutôt que de revenir honteux. Les quatre valeureux sont donc mis à mort, et les sept chevaliers rentrent gentiment au palais, gardant le secret à jamais caché. La légende des Sept héros est donc une supercherie et Ascheriit, survivant et pauvre innocent est bien décidé à venger la mort de ses amis. Il le dit haut et fort à la fin de sa tuerie, le sang n'a pas fini de couler, ce sera lui ou les Sept héros.
Suite de la chronique (amis non-curieux, vous pouvez reprendre la lecture): L'univers d'Ubel Blatt est un monde très riche et j'espère que mon résumé n'est pas trop brouillon, bien que fervente lectrice de cette saga j'ai moi même du mal à m'y retrouver parfois.
Le scénario est plutôt simple: un secret inavouable, un désir de vengeance et un héros qui surgit de nulle part, mais l'histoire est bien tournée et les sentiments, relations entre les personnages et secrets sont vraiment bien retranscrits. Ubel Blatt serait digne d'être adapté au cinéma, ça donnerait un spectacle haut en couleur.
En ce qui concerne les personnages, je n'ai absolument rien à dire, tous ont leur bagage et si lourd et si bien écrit qu'ils ont tous un rôle crédible (même le petit larbin de seconde zone, et si!). Ne serait-ce que pour Köinzell: ce personnage est grandiose. Il jongle entre la mort et la vie (au sens propre) et passe son temps à tromper et son entourage et le lecteur sur son âge et sa maturité. Avec son air de blasé fatigué il amuse, et lors des scènes de combat (époustouflantes) il terrifie et impose le respect. Il est l'un de ces personnages qui peuvent se permettre d'apparaître sur fond noir pour une couverture, rien qu'à le voir on sent qu'il a quelque chose qui sort de l'ordinaire.
L'atmosphère est très sombre et très cru. Pas comme pour The Arms Peddler pour qui les scènes crues se résume à des scènes de combat ou encore à des personnages féminins "un peu" dénudés, avec Ubel Blatt on a le droit autant à des vraies scènes de massacre (ouais, y'a du sang partout sur les pages, ça éclabousse) qu'a des scènes de sexe qui choquerait les plus jeunes (comme diraient certains: "Oh my god!"). Cette différence vient sans doute des héros principaux. Tandis que Sona (The Arms Peddler) n'est encore qu'un jeune adolescent, Köinzell a déjà pratiquement vécu toute une vie humaine et malgré son apparence; à la maturité d'un adulte.
Ce qui est bien avec ce manga c'est qu'on a le droit à des scènes de combat comme dans les films sur le Moyen-âge: y'a des épées. Bon, vous allez me dire qu'il y en a aussi dans d'autres mangas, mais là l'épée est l'arme de prédilection. A vrai dire je ne me souviens pas avoir vu la moindre arme à feu dans ce manga, ça repose des grosses explosions, mais en même temps ça rend les duels plus intéressants (ouais, un bras coupé ça repousse pas normalement).
Niveau dessin, il faut bien avouer que le niveau esthétique n'est pas aussi "beau" que d'autres mangas, c'est un style brut qui malgré les premières réticences parvient à nous dévoiler les traits fins et directs de l'auteur. Certains personnages ont un design de fou (comme Köinzell, vous en connaissez beaucoup de gens aux cheveux verts vous?) et eux ont peux les dire "beaux" pour notre plus grande joie.
En bref, j'en suis actuellement au tome 10 et depuis que j'ai appris que le tome 11 était sortit (je crois que j'ai un mois de retard sur l'info) je vais m’empresser de le trouver. Ubel Blatt n'est pas comme les autres mangas, il ne rend pas accro mais il détient un tel univers et une telle aventure que ne pas continuer la lecture serait un crime.
En un mot: Ubel Blatt est une quête, d'abord pour le personnage mais aussi pour le lecteur: il nous faut trouver le dénouement!
Résumé du tome 0. Le tome 0 est ce que l'on pourrait appeler le tome d'introduction, on suit le périple de Köinzell, un jeune semi-elfe avec une immense balafre à l'oeil gauche et habillé comme une vrai petit guerrier. Sur le territoire de Kfer, premier traître des Lances de la Trahison, on le repère déjà à cause de sa cicatrice et de son accoutrement mais il est trop jeune et trop petit pour pouvoir détruire toute une armée, tant pis, pour plus de sûreté les hommes de mains de Kfer décide de le tuer, on n'est jamais trop prudent. Seulement le jeune Köinzell tient à la vie et préfère sauter d'une falaise plutôt que de se faire trucider sur le bord d'une route. Les assassins le disent perdu mais c'était mal connaître la chance du jeune garçon, il tombe inerte aux pieds d'une jeune paysanne et de son petit frère qui le recueille, le soigne et s'occupe de lui sans rien demander en retour.
Là, des guerriers officiels, ceux qui viennent de la région encore riche de ce monde, viennent le voir: ils pensent que c'est bel et bien lui l'homme providentiel de la légende, celui qui détient "l'épée noire". Avec un tel guerrier dans leurs rangs ils pourraient sauver cette partie du pays qui sombre trop vite dans l'anarchie. Mais Köinzell refuse, il a déjà quelque chose à faire et ce rôle de héros ne l'intéresse pas. Et puis regarde-le: il n'a même pas vingt ans, et vu son apparence même pas quinze alors!
Mais c'était sans compter sur l'attaque du village. Kfer est bien décidé à dénicher le héros pour lui montrer qu'il est tout puissant. Le jeune semi-elfe ne répond pas à l'appel guerrier à s'apprête même à quitter le village quand Kfer lui assure qu'il est bien un revenant et que lui et les autres Lances de la Trahison vont un jour régner sur le monde. Là, le sang de l'adolescent ne fait qu'un tour et il prouve à tous que le titre de "puissant guerrier" lui revient de droit. Kfer? Il le tranche de ces lames noires aussi facilement que s'il était une feuille de papier, Köinzell est vraiment le héros alors! Les militaires venus le voir s'empressent de lui rappeler leur offre: entrer dans l'armée avec eux, mais là encore le héros du peuple refuse. Il a mieux à faire: il va se débarrasser de ces Lances de la Trahison, on le juge capable d'en tuer un mais alors lui tout seul contre trois fantômes c'est un peu fort! Pourtant il y parvient le bougre! Tout au long de ce tome 0, Köinzell les déniche et s'en débarrasse comme prévu, il détrône même le plus redoutable: Ascheriit, celui qui est capable d'utiliser la technique des "Ailes noires"
. Et pour cause: ces quatre ennemis n'étaient pas si morts que ça. Ils n'étaient que des guerriers assoiffés de pouvoir qui ont utilisé le noms de Lance de la Trahison pour terroriser et prendre le pouvoir plus aisément, contrôlant leurs hommes de main par la peur. Köinzell le sait depuis le début, et c'est pour cela qu'il tenait tant à les tuer. Il connaissait les Lances de la Trahison et leur histoire, pourtant tout ça remonte à vingt ans, il n'était pas né à l'époque. Mais son apparence physique est trompeuse, Köinzell est plus âgé qu'il n'y paraît et si on lui assure qu'il maîtrise mieux la technique des "Ailes noires" qu'Ascheriit c'est parce qu'il a eu le temps de se perfectionner depuis tout ce temps: c'est lui le véritable Ascheriit, et il est le seul à savoir ce qu'il s'est réellement passé avec les Lances de la Trahison.
A l'époque le royaume était menacé par une force maléfique, le roi a donc chargé ses quatorze plus grands chevaliers de sauver son pays, et leur confia les Lances Sacrées. Mais malgré une profonde complicité entre tous ces guerriers la peur de la mort prit le dessus et seuls quatre chevaliers (dont Ascheriit) termine dignement la mission. Seulement ils n'avaient pas sentis que la plus grande menace venait de leur propre groupe, les sept hommes restés à l'écart du combat ne souhaitent pas devenir la risée du royaume et préfèrent tuer leurs propres compagnons plutôt que de revenir honteux. Les quatre valeureux sont donc mis à mort, et les sept chevaliers rentrent gentiment au palais, gardant le secret à jamais caché. La légende des Sept héros est donc une supercherie et Ascheriit, survivant et pauvre innocent est bien décidé à venger la mort de ses amis. Il le dit haut et fort à la fin de sa tuerie, le sang n'a pas fini de couler, ce sera lui ou les Sept héros.
Suite de la chronique (amis non-curieux, vous pouvez reprendre la lecture): L'univers d'Ubel Blatt est un monde très riche et j'espère que mon résumé n'est pas trop brouillon, bien que fervente lectrice de cette saga j'ai moi même du mal à m'y retrouver parfois.
Le scénario est plutôt simple: un secret inavouable, un désir de vengeance et un héros qui surgit de nulle part, mais l'histoire est bien tournée et les sentiments, relations entre les personnages et secrets sont vraiment bien retranscrits. Ubel Blatt serait digne d'être adapté au cinéma, ça donnerait un spectacle haut en couleur.
En ce qui concerne les personnages, je n'ai absolument rien à dire, tous ont leur bagage et si lourd et si bien écrit qu'ils ont tous un rôle crédible (même le petit larbin de seconde zone, et si!). Ne serait-ce que pour Köinzell: ce personnage est grandiose. Il jongle entre la mort et la vie (au sens propre) et passe son temps à tromper et son entourage et le lecteur sur son âge et sa maturité. Avec son air de blasé fatigué il amuse, et lors des scènes de combat (époustouflantes) il terrifie et impose le respect. Il est l'un de ces personnages qui peuvent se permettre d'apparaître sur fond noir pour une couverture, rien qu'à le voir on sent qu'il a quelque chose qui sort de l'ordinaire.
L'atmosphère est très sombre et très cru. Pas comme pour The Arms Peddler pour qui les scènes crues se résume à des scènes de combat ou encore à des personnages féminins "un peu" dénudés, avec Ubel Blatt on a le droit autant à des vraies scènes de massacre (ouais, y'a du sang partout sur les pages, ça éclabousse) qu'a des scènes de sexe qui choquerait les plus jeunes (comme diraient certains: "Oh my god!"). Cette différence vient sans doute des héros principaux. Tandis que Sona (The Arms Peddler) n'est encore qu'un jeune adolescent, Köinzell a déjà pratiquement vécu toute une vie humaine et malgré son apparence; à la maturité d'un adulte.
Ce qui est bien avec ce manga c'est qu'on a le droit à des scènes de combat comme dans les films sur le Moyen-âge: y'a des épées. Bon, vous allez me dire qu'il y en a aussi dans d'autres mangas, mais là l'épée est l'arme de prédilection. A vrai dire je ne me souviens pas avoir vu la moindre arme à feu dans ce manga, ça repose des grosses explosions, mais en même temps ça rend les duels plus intéressants (ouais, un bras coupé ça repousse pas normalement).
Niveau dessin, il faut bien avouer que le niveau esthétique n'est pas aussi "beau" que d'autres mangas, c'est un style brut qui malgré les premières réticences parvient à nous dévoiler les traits fins et directs de l'auteur. Certains personnages ont un design de fou (comme Köinzell, vous en connaissez beaucoup de gens aux cheveux verts vous?) et eux ont peux les dire "beaux" pour notre plus grande joie.
En bref, j'en suis actuellement au tome 10 et depuis que j'ai appris que le tome 11 était sortit (je crois que j'ai un mois de retard sur l'info) je vais m’empresser de le trouver. Ubel Blatt n'est pas comme les autres mangas, il ne rend pas accro mais il détient un tel univers et une telle aventure que ne pas continuer la lecture serait un crime.
En un mot: Ubel Blatt est une quête, d'abord pour le personnage mais aussi pour le lecteur: il nous faut trouver le dénouement!
Avec l'avancée des tomes le dessin s'améliore nettement. |
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